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Alors que le Moyen-Orient traverse une nouvelle escalade militaire, la menace de fermeture du détroit d’Ormuz fait ressurgir le spectre d’une crise énergétique mondiale. Par cette étroite voie maritime, transitent chaque jour environ 20 % du pétrole brut mondial et près de 30 % du gaz naturel liquéfié (GNL). Un blocage, même partiel, aurait des répercussions immédiates sur les prix de l’énergie, les chaînes d’approvisionnement et l’économie mondiale. Décryptage d’un scénario de plus en plus redouté.
Situé entre l’Iran et Oman, le détroit d’Ormuz est l’un des points de passage les plus stratégiques au monde. En plus d’être la seule issue maritime pour les exportations de GNL du Qatar – leader mondial dans ce secteur – il canalise également une grande partie des flux pétroliers de l’Arabie saoudite, des Émirats et de l’Irak.
Sa largeur de seulement 39 km, combinée à un contexte géopolitique instable, en fait un maillon critique mais vulnérable du système énergétique mondial. En cas de tension, la dépendance logistique de nombreux pays importateurs, notamment en Asie et en Europe, devient un facteur de risque immédiat.
Le 22 juin 2025, le Parlement iranien a adopté une motion soutenant la fermeture du détroit, en réponse à l’augmentation des tensions militaires dans la région. Même si la décision finale dépend du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, ce signal politique a suffi à provoquer une hausse brutale des cours du pétrole et du gaz.
Le baril de Brent a dépassé les 81 dollars, et le contrat JKM, référence asiatique pour le GNL, a atteint son plus haut niveau depuis plusieurs mois. Les marchés de l’énergie réagissent fortement à chaque rumeur affectant Ormuz : la volatilité s’installe, avec des conséquences directes pour les consommateurs et les entreprises.
En cas de blocage réel, les capacités alternatives sont très limitées. Des oléoducs, comme le East-West Pipeline en Arabie saoudite ou ceux des Émirats arabes unis, permettent de détourner une fraction seulement des flux habituels. Quant aux producteurs de GNL situés hors du Golfe (États-Unis, Afrique de l’Ouest), ils ne disposent pas de volumes suffisants pour compenser une coupure brutale.
Cela signifie qu’un arrêt du trafic dans le détroit déséquilibrerait immédiatement l’offre mondiale, provoquant une hausse prolongée des prix, une volatilité accrue et une instabilité durable du marché de l’énergie.
Le détroit d’Ormuz est aussi essentiel pour le commerce mondial, au-delà du pétrole et du gaz. Il constitue un passage vital pour de nombreuses marchandises, matières premières et biens manufacturés. Son blocage provoquerait une hausse des primes d’assurance maritime, des retards logistiques et une augmentation des coûts de transport, affectant toutes les chaînes d’approvisionnement internationales.
Pour les économies importatrices comme l’Europe ou l’Asie, la hausse des prix de l’énergie pourrait raviver une pression inflationniste à peine contenue. Les ménages comme les entreprises industrielles seraient durement touchés. La Banque centrale européenne, qui envisageait un assouplissement monétaire, pourrait devoir revoir sa stratégie pour faire face à un choc inflationniste externe.
Pour l’heure, la fermeture d’Ormuz reste hypothétique. L’Iran a plusieurs fois brandi cette menace dans le passé, sans jamais passer à l’acte. Une fermeture totale affecterait aussi ses propres exportations et pourrait nuire à ses alliés commerciaux comme la Chine. Pourtant, le simple flou autour de cette décision suffit à entretenir l’instabilité.
Le cas d’Ormuz rappelle que l’équilibre énergétique mondial repose sur des infrastructures aussi vitales que vulnérables. Pour les professionnels, cela souligne l’importance de :
Dans un tel contexte, Energies Assist vous accompagne pour sécuriser os contrats et anticiper les hausses tarifaires liées aux tensions internationales.
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